Point sur le printemps 2020
La reprise d’activité au printemps dépend des températures qui ont prévalu au cours de l’automne et de l’hiver.
Hormis une période de fraîcheur assez marquée durant le mois de novembre, les températures de l’automne 2019 sont le plus souvent restées supérieures aux normales saisonnières de plus de 1 °C dans la plupart des régions.
En revanche, l’hiver 2019-2020 a été le plus chaud jamais enregistré depuis le début du 20e siècle.
La température a été en moyenne plus de 2 °C au-dessus de la normale en décembre et janvier et plus de 3 °C en février avec plusieurs pics de douceur remarquable.
De nombreux records de douceur ont été enregistrés en février, avec des maximales parfois supérieures à 20 °C. En revanche, malgré quelques refroidissements ponctuels, la France n'a pas connu de pic de froid durant cet hiver.
En moyenne sur la saison et sur la France, la température a été supérieure à la normale de 2,7 °C.
Ces conditions thermiques pendant l’automne et l’hiver ont été très favorables à une reprise très précoce de l’activité biologique. En effet, la petite vague de froid de novembre a probablement pu lever suffisamment la dormance des bourgeons d’un certain nombre de plantes pérennes, et les températures particulièrement élevées de décembre ont été favorables à la croissance des cellules dans les bourgeons.
Vos premières observations 2020 montrent que le frêne commun a eu une floraison avancée d’au moins un mois et que le début de sa feuillaison, ainsi que celle du lilas ont été les plus précoces depuis le début du programme (2007).
Les espèces qui reprennent leur activité en hiver telles que le noisetier, l’amandier et la viorne ont également battu des records de précocité ou ont été aussi précoces qu’en 2016, second hiver le plus chaud depuis 1900 (+2.6°C). Les chercheurs du SOERE TEMPO ont également observé à ce jour des records de précocité chez les chênes, les érables, et la vigne. Il faudra attendre encore quelques semaines pour établir un bilan complet du printemps 2020…