Début de l'automne : l'ODS sur le devant de la scène !
Suite à une interview d'Isabelle Chuine, fondatrice et responsable scientifique de l'Observatoire Des Saisons, qui dirige des travaux recherches sur la phénologie et le changement climatique (Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE-CNRS) à Montpellier), l'ODS est sur le devant de la scène en ce début d'automne !
Un reportage de l'émission C'est notre planète, sur RTL (à ré-écouter en ligne) :
Automne : les arbres ont perdu la tête
Certains végétaux n'ont plus de feuilles depuis bien longtemps, et d'autres se croient déjà au printemps. Vous pouvez aider les scientifiques en signalant les anomalies.
Par Virgnie Garin et Loïc Fabre. 22 septembre 2016. Crédit Image : SIPA
À Roubaix, il y a depuis deux jours un cerisier en fleurs. Normalement il aurait du attendre le mois d'avril, mais la sécheresse cet été a complètement désorienté les arbres. Beaucoup ont souffert et ont perdu leurs feuilles dès le mois d'août, même des essences habituées à la chaleur. Près de Montpellier, il y a des chênes verts qui gardent leurs feuilles en hiver. Ils les ont toutes perdues.
En France il existe un Observatoire des saisons. Ce sont des scientifiques du CNRS qui étudient les plantes depuis dix ans. Ils font appel aussi aux particuliers. Ils leur demandent de leur signaler toutes les anomalies. L'an dernier, c'était déjà spectaculaire. Dans toute la France, des centaines d'arbres se sont mis a fleurir à l'automne (des cerisiers, des amandiers). Les fleurs ont fait de même : des primevères et des narcisses aussi ont poussé en novembre. Cette année, cela risque de commencer. C'est un vrai problème car quand un cerisier fleurit à l'automne, il ne refleurit pas au printemps, et donc il ne fait pas de fruits.
Ces phénomènes bizarres sont de plus fréquents. Les chercheurs les attribuent au changement du climat. Cela les inquiète. Car la nature est sans doute capable de s'adapter, mais une génération pour arbre c'est cinquante ans. Donc en attendent, beaucoup d'arbres risquent de disparaître. Si vous voulez aider les scientifiques à mieux comprendre comment vont les arbres, rejoignez les quelque 3.700 particuliers inscrits sur le site de l'Observatoire des saisons.