Martinet noir
Apus apus
Carte d’identité
Espèce migratrice
Masse : 42 grammes
Longueur : 16 cm
Envergure : 42-48 cm
Plumage : brun sombre paraissant noir dans le ciel, juste une barbichette blanche à peine visible.
Alimentation : insectivores. Lors du nourrissage des jeunes (40 jours) les adultes leurs apportent des « boules », contenant 300 insectes environ, 3 à 4 fois par heure pour une journée de 12 heures, soit un total d’environ 10 000 moustiques, moucherons, etc… par jour !
Période d’observation : Visible en Provence de mars, premier passage de migration prénuptiale, à octobre, dernier passage de migration postnuptiale. Pour exemple, en 2020 dans le département des Bouches-du-Rhône (13), première observation le 14 mars, la dernière le 3 octobre. Présence maximale pour la reproduction de mi-avril à fin juillet.
Activité annuelle des martinets en France métropolitaine :
Légende :
Calendrier phénologique
Pour la saisie des observations, voici la période pour laquelle vous pourrez voir apparaître les martinets pour la première fois dans vos stations :
Risque de confusion
La confusion la plus fréquente est celle faite avec les hirondelles rustiques ou de fenêtre ; ces dernières sont nettement plus petites et la couleur de leur plumage (noir et blanc) diffère du martinet noir. Un oiseau posé sur un fil… n’est jamais un martinet mais peut être une hirondelle.
Autre confusion possible avec les deux autres espèces de martinet qui fréquentent le territoire :
- Le martinet à ventre blanc, mais il a le ventre blanc !! une envergure nettement supérieure (60 cm) et fréquente les falaises, quasiment jamais les zones urbaines.
- Le martinet pâle est très proche par sa taille et son plumage du martinet noir. Il est difficile de les distinguer ; le milieu de l’observation peut être un indice car le martinet pâle fréquente principalement les falaises maritimes.
Mode de vie
Drôle d’oiseau que le martinet noir ! Son corps aérodynamique est fait pour les airs et une des singularités de cette espèce est de passer la quasi-totalité de son existence en vol : les martinets noirs mangent, boivent, s’accouplent, dorment… en volant !
C’est un oiseau migrateur qui passe l’hiver dans le Sud de l’Afrique et revient nicher en Europe, notamment en Provence, à la belle saison. Les premiers arrivés dans les Bouches-du-Rhône peuvent être aperçus à la mi-avril, alors que débute la saison des amours. D’une longévité d’environ 6 à 10 ans, les martinets noirs sont fidèles à leurs sites de nidification : les couples reviennent d’une année sur l’autre nicher sur le même site, spécifiquement en milieu urbain, en hauteur, dans la crevasse d’un mur ou dans un trou sous une toiture. L’espèce cohabite avec l’Homme en ville. Le martinet noir est bien représenté à Marseille où il est la seconde espèce d’oiseau la plus commune après le pigeon biset domestique (Barthélemy E., coord. (2015)).
Un couple pond entre 1 à 3 œufs à la mi-mai. Après une vingtaine de jours d’incubation, les oisillons naissent : il leur faudra une quarantaine de jours afin de devenir autonomes et quitter le nid.
Les premiers envols des juvéniles ont lieu dès la fin juillet et jusqu’à la fin août : le premier vol marque le départ des juvéniles qui ne reviennent plus au nid, dans les semaines qui suivent ils quittent alors l’Europe pour l’Afrique australe. Désormais Ils ne se poseront que dans 2 ou 3 ans à l’occasion de leur première nidification, mais tous les ans ils réaliseront quand même la migration un aller-retour entre Europe et Afrique, voyageurs infatigables !
Menaces et protection
Le martinet noir est aujourd’hui menacé. Ses populations sont en forte décroissance car les habitats propices à leur nidification se font de plus en plus rares : les sites favorables sur le bâti ancien disparaissent souvent lors de la rénovation (notamment dans le cadre de la lutte contre le pigeon domestique) et les bâtiments neufs, souvent aseptisés, ne permettent pas l’installation des martinets noirs.
Le martinet noir est ainsi aujourd’hui une espèce protégée en France et en Europe. Il figure notamment sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de PACA en tant qu’espèce à préoccupation mineure (LC).
Il est possible de lutter contre l’effondrement des colonies de martinet, par exemple en améliorant l’offre de sites favorables à la nidification de l’oiseau en ville, notamment en installant des nichoirs spécifiques.
Pour en savoir plus
Barthélemy E., coord. (2015) Atlas des oiseaux nicheurs de Marseille. Delachaux et Niestlé.
Genton B., Jacquat M.S. (2016). Martinet noir : entre ciel et pierre. Cahier du MHNC n°15. Editions de la Girafe.
Revue La Hulotte, numéros 78 « Le martinet noir : l’arbalétrier » et 79 « Les Cent-jour du martinet » (Collection 8). Editions Passerage.
Livret de la Biodiversité, Nature de Provence (2017). Département des Bouches-du-Rhône.
Retrouvez également la fiche du Martinet noir sur le site oiseaux.net
Cette fiche a été rédigée par la direction de l’Environnement, des Grands Projets et de la Recherche, Service Environnement et Aménagement du Territoire du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
Vous êtes un collège ODS des Bouches-du-Rhône et vous souhaitez en savoir plus sur le projet d’installation de nichoirs, contactez directement olivier.briand@departement13.fr et astrid.lanneau@departement13.fr.
Fichier attaché | Taille |
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Fiche d'identification du Martinet noir par le CD13 pour ODS | 541.2 Ko |
Calendrier Phénologique
1ère apparition
Dates d'observations
Du 3 avril au 16 mai
Dates d'observations les plus fréquentes
Du 20 avril au 4 mai
stade : 1ere apparition de l'invididu