Nom scientifique : Sorbus domestica L. – Rosaceae

Nom commun : Cormier

Cormier, photo : Jean Luc Maeght (IRD)

Comment le reconnaître ?

Le cormier appelé également sorbier domestique est un arbre au feuillage caduc atteignant 10 à 20 m de hauteur selon les régions. Il se multiplie par semis, par drageon ou par greffes. 


Son bourgeon est glabre et collant, visqueux :

Bourgeons, photo issue de l'ouvrage les Plantes au rythme des saisons

Sa feuille est composée de 11 à 19 folioles allongées, dentées sauf dans le 1/3 inférieur :

Feuille, photo issue de l'ouvrage les Plantes au rythme des saisons

Ses fleurs blanches sont groupées en bouquet, elles apparaissent après les feuilles à l’extrémité des rameaux. Chaque fleur a 5 pétales arrondis :

Fleurs, photo Jean Thevenet

Son fruit, petit, entre 15 et 40 mm de long, en forme de pomme ou de poire, de couleur variable, jaune, vert ou brun :

Fruits, photo issue de l'ouvrage les Plantes au rythme des saisons

Quels sont ses usages et propriétés ?

Aux multiples usages, cet arbre fait l’objet aujourd’hui d’un regain d’intérêt notamment en agroforesterie, du fait de son ombre légère et d’un système racinaire bien développé qui va chercher l’eau en profondeur sans assécher la surface. Prisé également pour son bois, dense et dur, à grain très fin, il fait le bonheur des sculpteurs, ébénistes, luthiers et autre tourneurs.
Ses fleurs, mellifères, sont recherchées par les abeilles pour leur nectar très sucré.
Les fruits, appelés cormes ou sorbes, âpres avant maturité, se consomment sous diverses formes : séchés, en confiture, jus ou eau de vie… Selon les goûts, ils se consomment bien mûrs ou blets lorsque le fruit a pris une couleur brune. Ils sont également bien appréciés par un grand nombre de mammifères et d’oiseaux.

Habitat - Où vit-il ?

À l’état sauvage, le cormier se rencontre essentiellement en Europe méridionale et dans les basses régions des montagnes de l’Europe tempérée, de l’Espagne à l’Ukraine et de l’Allemagne à la Grèce. Il est également présent de façon plus dispersée en Turquie et au Maghreb. Cette répartition à l’échelle européenne est le fruit d’un intérêt certain de cette essence sans doute depuis l’époque romaine ; cela a fortement contribué à étendre son aire de distribution naturelle.
En France, il est surtout présent au sud d’une ligne située entre Saint-Aubin-du-Cormier et Commercy où l’on va trouver quelques beaux sujets. Au-delà, il ne semble vraiment absent qu’en Seine-Maritime et dans les Hauts de France.
Plutôt héliophile et thermophile, il tolère mal la concurrence. On va le retrouver çà et là, disséminé dans les bois clairs et les haies bocagères mais aussi isolé au milieu d'une pâture ou encore au coin d’une parcelle ! Dans ce cas il fait office d’arbre cornier avec des exemples dans les parcelles de vignes du sud-est de la France.
Sa supposée origine méditerranéenne lui confère des caractéristiques lui permettant de résister à la sécheresse à moduler certainement en fonction des régions de provenance.
Il est aussi très tolérant sur la nature du sol, pourvu qu’il ne soit pas inondé. Il ne craint pas forcement le froid hivernal et semble peu sensible aux gelées tardives.
En résumé, le cormier est une essence très plastique qui s’adapte à diverses stations ; en effet, dans son aire de répartition actuelle, on le retrouve de 0 à 1200m d’altitude pourvu qu’il soit en zone bien exposée.

Aide de répartition

Sources et crédits

Sources : Tela Botanica , INPN, Les plantes au rythme des saisons - Guide d’observation phénologique, collectif Observatoire des saisons, Biotope éditions, 2017
Photos : issues de l'ouvrage les Plantes au rythme des saisons ou Jean Thevenet, Jean Luc Maeght

Cette fiche a bénéficié des contributions du collectif C3R (Cormier Réseau, Ressources et Résilience).

 

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Fiche espèce Cormier.pdf596 Ko

Calendrier Phénologique

feuillaison stade 11
Dates d'observations

Du 2 avril au 1 juin

Dates d'observations les plus fréquentes

Du 2 avril au 1 juin

feuillaison stade 15
Dates d'observations

Du 2 avril au 1 juin

Dates d'observations les plus fréquentes

Du 2 avril au 1 juin

floraison stade 61
Dates d'observations

Du 16 avril au 1 juin

Dates d'observations les plus fréquentes

Du 16 avril au 1 juin

floraison stade 65
Dates d'observations

Du 16 avril au 1 juin

Dates d'observations les plus fréquentes

Du 16 avril au 1 juin

fructification stade 85
Dates d'observations

Du 16 août au 21 octobre

Dates d'observations les plus fréquentes

Du 16 août au 21 octobre

sénescence stade 91
Dates d'observations

Du 16 septembre au 1 décembre

Dates d'observations les plus fréquentes

Du 16 septembre au 1 décembre

sénescence stade 95
Dates d'observations

Du 2 octobre au 1 décembre

Dates d'observations les plus fréquentes

Du 2 octobre au 1 décembre

janv.
févr.
mars
avr.
mai
juin
juil.
août
sept.
oct.
nov.
déc.
Feuillaison - stade 11
Feuillaison - stade 15
Floraison - stade 61
Floraison - stade 65
Fructification - stade 85
Sénescence - stade 91
Sénescence - stade 95
Périodes à laquelle est observée ce stade en moyenne les années précédentes

Feuillaison stade 11 : Environ 10% des feuilles épanouies

Feuillaison stade 15 : Environ 50% des feuilles épanouies

Floraison stade 61 : Environ 10% des fleurs épanouies

Floraison stade 65 : Environ 50% des fleurs épanouies

Fructification stade 85 : Au moins 50% des fruits sont matures

Sénescence stade 91 : Au moins 10% des feuilles ont perdu leur couleur d'origine

Sénescence stade 95 : Au moins 50% des feuilles ont perdu leur couleur d'origine