Observatoire des Saisons

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Le 6 avril 2017, par admin

Réchauffement climatique et conséquences

La redistribution du vivant en réponse au réchauffement global : un tsunami silencieux non sans conséquences pour le genre humain

Un communiqué de presse du CNRS et de l'Université de Picardie Jules Verne.

En réponse à l’augmentation globale des températures, la grande majorité des êtres vivants (animaux et végétaux), que ce soit sur terre ou dans les océans, migrent vers les pôles, les sommets des montagnes ou bien les profondeurs des océans. Ce phénomène global, aujourd’hui reconnu comme un fait incontestable par l’ensemble de la communauté scientifique, est comme une lame de fond dont les impacts sur le fonctionnement des écosystèmes (dont fait partie l’Homme) et sur la dynamique propre du changement climatique restent largement méconnus. Cette étude, issue d’une collaboration internationale menée par des scientifiques australiens de l’Institut des études marines et de l’Antarctique (IMAS, Tasmanie) et impliquant un chercheur du laboratoire EDYSAN (UPJV/CNRS), est publiée dans la prestigieuse revue Science. Les résultats de cette collaboration unique entre 41 chercheurs issus de tous les continents (14 pays) et de toutes les disciplines du vivant (biologie marine, terrestre, animale et végétale) montrent comment l’Homme est déjà et sera encore affecté par cette lame de fond avec laquelle il faudra composer.


La redistribution du vivant en réponse au réchauffement global implique de nouveaux défis pour l’Homme, allant des risques pour la santé (émergence de nouveaux vecteurs de maladies) aux menaces qui pèsent sur l’économie (redistribution des ressources piscicoles par exemple).

« L’Homme dépend du vivant et du bon fonctionnement des écosystèmes pour son alimentation, sa santé, son bien-être, ses activités de production, ses activités récréatives et son enrichissement culturel. Par conséquent, une redistribution globale du vivant aura un impact sur l’ensemble de ces facettes » explique Gretta PECL, professeure associée de l’Institut des études marines et de l’Antarctique (IMAS, Tasmanie) et première auteure de l’étude. « Le déplacement des espèces d’une zone économique à une autre sera également potentiellement source de conflits et de tensions entre pays comme c’est déjà le cas entre l’Écosse, la Norvège et l’Islande pour l’activité de pêcherie, avec la guerre du maquereau qui sévit dans l’Atlantique nord » ajoute Gretta PECL.

Pour lire la suite du communiqué de presse du CNRS et de l'Université de Picardie Jules Verne, suivez ce lien.

 

La gentiane jaune risque l'extinction locale à cause d'une redistribution géographique due au réchauffement climatique.

Photo : Université de Picardie Jules Verne