Mais au fait, qu'est-ce que la COP21 ?
La COP... quèsaco ?
La COP21 est la 21e Conférence des parties (en anglais, la « Conference of the Parties », COP)
à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC ou
UNFCCC en anglais). Cette convention universelle, principal traité international sur le climat,
reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays
industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Elle a été adoptée
au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, le 9 mai 1992, avant d’entrer en vigueur le
21 mars 1994. Elle a été ratifiée par 195 Etats (auxquels il faut ajouter l’Union européenne),
parties prenantes à la Convention.
La Conférence des parties, qui constitue l’organe suprême de la convention, se réunit chaque année lors d’un sommet mondial où sont prises des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre le changement climatique. Les décisions ne peuvent être prises qu’à l’unanimité des parties ou par consensus.
La 21e de ces COP se tiendra au Bourget, en Seine-Saint-Denis. Plus de 40 000 participants y sont attendus, entre les délégations des 195 Etats, la société civile – les entreprises, les ONG, les scientifiques, les collectivités territoriales, les populations autochtones, les syndicats – et les médias du monde entier.
Quoi attendre de cette COP ?
L’objectif de la COP21 est de conclure le premier accord universel et contraignant, applicable à partir de 2020 aux 195 pays pour limiter la hausse des températures à 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que la température à la surface de la Terre a augmenté de 0,85 °C en moyenne depuis 1880 et devrait croître de 0,3 à 4,8 °C d’ici à 2100 en fonction de l’évolution des émissions de gaz à effet de serre.
L’accord de Paris vise donc en premier lieu une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour rester dans le scénario d’un réchauffement à 2 °C, il faut atteindre, selon le GIEC, la neutralité carbone au plus tard à la fin du siècle. Il faut également que la quantité accumulée d’émissions de CO2 d’origine humaine n’excède pas 800 gigatonnes de carbone. Or, depuis 1870, les hommes ont déjà relâché 531 gigatonnes de carbone dans l’atmosphère.
Chaque pays a jusqu’en octobre pour rendre ses engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais les États gardent toute latitude pour fixer les moyens d’y parvenir et déterminer une année de référence. L’Union européenne s’est par exemple engagée à infléchir d’au moins 40 % d’ici à 2030 ses émissions par rapport à leur niveau de 1990. Tandis que les Etats-Unis se sont fixé un objectif de réduction de 26 % à 28 % d’ici à 2025 par rapport à 2005.
Pour espérer conclure un accord solide, les négociateurs de la CCNUCC devront par ailleurs
convaincre des États particulièrement réticents, à l’instar de l’Australie, dont le gouvernement
conservateur affiche des positions climatosceptiques. Ils devront aussi tenir compte des
demandes des Etats insulaires, très vulnérables aux aléas climatiques, qui contestent le seuil
des 2 °C et considèrent que le réchauffement ne doit pas dépasser 1,5 °C, au risque de voir t
out ou partie de leur territoire disparaître suite à la hausse du niveau de la mer.
En parallèle de la COP, Alternatiba !
Mais être présent à la COP21 n'est pas si facile pour le simple des mortels… en effet, si vous avez pas votre accréditation pour participer à ce « sommet du climat » mais vous souhaitez tout de même faire quelque chose pour parler du changement climatique, rejoignez Alternatiba. Que met en avance ce mouvement citoyen ? Les alternatives au changement climatique et à la crise énergétique, les solutions tangibles, les moyens concrets de baisser ici et maintenant les émissions de gaz à effet de serre dans tous les domaines : agriculture paysanne, relocalisation de l’économie, aménagement maîtrisé du territoire et développement des alternatives au tout routier, sobriété énergétique, éco-habitat, mise au pas de la finance, reconversion sociale et écologique de la production, consommation responsable, partage du travail et des richesses, entraide, réduction et recyclage des déchets, préservation des biens communs comme l’eau, la terre ou les forêts etc.
Alternatiba veut montrer que non seulement les solutions au dérèglement existent, mais qu’en plus, elles construisent une société et une vie plus humaine, plus juste, plus solidaire, plus conviviale, bref, plus désirable. Rejoignez le mouvent, c'est près de chez vous !
Et après Paris ?
La question est pour tout un chacun y réponde. Après la COP21, entreprises, associations, citoyens, gouvernements vont devoir, plus que jamais, faire des efforts pour avoir un mode de vie plus durable et éviter les scénarios les plus catastrophiques émis par le GIEC. Mais, en attendant, vous pouvez continuer à contribuer à la veille du changement climatique en travaillant avec les chercheurs de l'ODS.
Pour savoir plus, écoutez la dernière émission de la Radio du Ciboulot, émission de radio de l'association l'Ouvre-Tête, sur Radio Campus, avait pour thème ... la COP21. Historique des COPs, micro-trottoir, financement, mobilisations, etc.
Podcast sur http://ouvre-tete.fr/radio_ciboulot/Radio_Ciboulot_7.mp3
Sources de cet article : http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/06/03/tout-comprendre-aux-negociations-climatiques_4646225_1652612.html#JVUcBKH5r5Qb7fsW.99