Un aperçu avant le prochain rapport du GIEC en 2013
La communauté climatique française réunissant principalement le CNRS, le CEA, Météo-France, l’UPMC et l’UVSQ vient de terminer un important exercice de simulations du climat, passé et futur à l'échelle globale. Ces nouvelles données confirment les conclusions du dernier rapport du GIEC (2007) sur les changements de températures et de précipitations à venir.
En particulier, elles annoncent à l’horizon 2100, pour le scénario le plus sévère, une hausse de 3,5 à 5°C des températures, et pour le plus optimiste, une augmentation de 2°C, qui ne peut être atteint que par l’application de politiques climatiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre. De plus, il apparaît que la réponse aux seuls facteurs naturels ne permet pas d’expliquer le réchauffement moyen constaté à partir de la seconde moitié du XXe siècle.
Évolution de 1850 à 2300 de la température annuelle moyenne à la surface de la Terre par rapport à la température moyenne de la période 1901-2000 prise comme référence, mesurée (courbe noire) et calculée par les modèles du CNRM-CERFACS (traits pointillés) et de l’IPSL (traits pleins) pour les différents scénarios RCP : RCP2.6 (le plus optimiste), RCP4.5, RCP6.0 et RCP8.5 (le plus sévère). (© IPSL / CNRM / CERFACS - figure réalisée par Patrick Brockmann)
Mis à la disposition de la communauté internationale, ce travail sera utilisé par le GIEC pour établir son prochain rapport, à paraître en 2013. Il donne des indications et des tendances sur le climat futur à l’horizon 2100 mais également, fait nouveau, sur les trente prochaines années.